Déclin d'Empire et autres considérations

Où l'on renoue avec le billet très nocturne.

S'asseoir à la terrasse d'un café, à une heure tout sauf raisonnable, avec deux amis. Parler de tout et de rien : de sexe surtout. Encore que pas tant que ça : d'amitié, plutôt. Ou de nous, bêtement. Se dire tout, se dire trop, en vrac, sans ordre, sans cohérence, sans retenue. Moi, je suis plutôt passif. Sourire vaguement en repérant les trois filles qui, à une table voisine, tendent l'oreille.

S'excuser de ce qu'on a pu dire et qui aurait pu choquer ; se dénuder, s'exposer, avouer ; dire sa vérité. Briser des mythes, resserrer des liens, parler pour ne rien dire. Pour que je me sente bien dans appartement, il me faut six mois. Et dans une amitié ? Apprendre, mi-peiné mi-heureux, qu'un ami ne fait que commencer à croire à la sincérité de votre sentiment.

Et puis rentrer.

Les rues, la nuit, entre le jaune pisseux des réverbères et le bleu cru des patrouilles des police. Des ivrognes, des couples enlacés, des promeneurs solitaires. Un petit vent frais, bien agréable, mais qui inquiète un peu pour les saisons à venir. Et, là-dessus, une lune éclatante, presque éblouissante qui fait les nuages mauves sur un ciel noir.

Étendre le linge, écrire un billet inutile, dormir.

Commentaires

1. Le lundi 5 mars 2007, 19:10 par Monster Bill

Où l'on renoue, du même coup, avec les inexactitudes de frappe. :-)

2. Le mercredi 7 mars 2007, 13:40 par Val

et moi pendant ce temps je me faisais chier devant ruquier.. merci bien..

3. Le dimanche 11 mars 2007, 21:13 par Tryphon

tiens, ben je suis tout ému, c'est malin...