Escale première : la Bretagne

 

La Bretagne : Ses landes battues par les vents où seul le lichen s'accroche encore au granit ; ses forêts profondes et sombres où les druides cueillent le gui une fois la nuit tombée ; sa nature sauvage qui façonne les hommes et burine leurs visages. Foutaises ! La Bretagne n'est plus que champs de maïs. (Ne jamais hésiter devant une généralisation abusive.)


Carnet mondain : L'homme à la demi-incisive a trouvé sa moitié. Comprenne qui pourra.


Bonnes moeurs : Et l'on ose dire que la jeunesse perd en moralité ! Le marié et la mariée n'étaient pas, jusqu'à l'instant de leur mariage, domiciliés à la même adresse. (Il me semblait pourtant avoir dormi chez eux. J'avais dû rêver.) Antithèse : dans le même temps, deux des témoins, virils mais rasés de près, partagent un même foyer, sans même être mariés. (Chez eux aussi, j'ai dormi : je suis un parasite.) Synthèse et ouverture : pourquoi donc sont-ce uniquement ceux qui ne partagent pas encore une couche qui sont autorisés à se marier ?


Légère déception : Quelques jours avant la cérémonie, j'avais rêvé de ce mariage et on m'y avait présenté Patrick Bauchau, qui y était invité. Le jour de la noce venu, impossible d'apercevoir le Maître (de Musique diront les gens cultivés). Frustration incidente. Belle compensation, cependant : un vieux monsieur parmi les invités avait le profil de Léopold Stokowski.


Conclusion : C'était un merveilleux mariage de gens qui s'aiment, de gens qu'on aime, en compagnie de gens qu'on aime. J'en reviens tout bisounoursé.

Commentaires

1. Le lundi 25 août 2008, 09:24 par Sophie

Pas mal le carnet mondain :-)

Mais cela voudrait-il dire qu'il a enfin une incisive complète ?