Demain est un autre jour

Une nouveauté qui sonne comme un adieu : je viens d'entendre la cent-quatrième symphonie de Haydn, dite London, par Antal Dorati. Je la connaissais déjà, par ailleurs et par d'autres. La nouveauté, c'est que, cette fois-ci, j'ai entendu les cent-trois précédentes auparavant, par Dorati aussi. Après cette cent-quatrième, que restera-t-il ? La deuxième symphonie concertante et quelques versions alternatives, trois fois rien. Des souvenirs, assez brouillés : je confonds Marie-Thérèse et le Philosophe, l'Ours et la Poule, le Printemps et l'Été. Un vide.

Il y a quelques années déjà, j'avais lu la neuf-centième chronique de "la Montagne" de Vialatte. Il m'avait fallu trouver des produits de substitution : ses romans, ses Bananes de Königsberg, ses écrits sur l'astrologie... Un jour de rechute, je me suis même lancé dans sa correspondance avec Henri Pourrat. (J'en suis au quatrième tome.)

Le premier sommet escaladé est une folie ; mais les suivants : des nécessités. Sitôt passée la crête, on contemple la vallée, elle semble un précipice, il faut grimper de nouveau, grimper toujours pour ne pas y tomber. Je n'ose pas aborder Zola ou Balzac, comme un alpiniste suisse tremblerait devant l'Himalaya : s'il y va, en ressortira-t-il ?

Qu'écouterai-je demain ? Faisant fi de toute cohérence stylistique, je pense entendre les symphonies de Miaskovsky, une par une, jusqu'à la vingt-septième.

Commentaires

1. Le dimanche 23 janvier 2011, 17:38 par Romain

Je suggère l'intégrale des cantates de Bach que vient de terminer Gardiner. Courage, quelques dizaines de CD pour les 243 morceaux (environ...).