Brèves d'une mission en Chine - 9

Dimanche 19 août

Taishan, ou la sous-préfectoralité à la chinoise

Selon wikipedia, la ville aurait un bon million d’habitants plutôt que les 200 000 que tout le monde m’a annoncés. Quoiqu’il en soit, dissocier une ville chinoise de son agglomération n’est pas facile, a fortiori pour un européen, alors on n’est pas à quelques centaines de mille près. Tout au plus parvient-on à identifier un centre (ou des centres pour une ville de la taille de Shenzhen). Ce qui frappe ici, comme à Hong Kong ou à Shenzhen, c’est le nombre de magasins. Il y en a littéralement partout. Impossible de comparer à une ville européenne sur ce plan : le centre ville de Taishan, c’est un peu comme si tous les immeubles sans exception entre Perrache et la place des terreaux avaient un magasin, une petite échoppe ou un vendeur de légumes ambulant à leur pied. Dans le centre ville, un lac et quelques bars sympathiques autour, un hôpital, deux hôtels luxueux à l’occidentale et bien sûr de nombreuses galeries commerçantes peignent le tableau d’une ville qui se veut moderne, qui se modernise.

Les postes de police m’ont irrémédiablement évoqué nos gendarmeries, pourtant en France plutôt à la sortie des petites villes ; la petitesse, le style des bâtiments, laid, étant d’une étonnante proximité avec ceux de chez nous. Dans les rues principales, de nombreux immeubles d’un étage, assez délabrés, aux façades avec pignon façon saloon du far west (je ne sais pas dire autrement), m’ont paru typiques. Manquent les dizaines de tours d’habitations de 200 m de haut façon Shenzhen ou Canton, les entreprises, et peut-être l’intérêt touristique pour que Taishan puisse prétendre accéder au statut de grande ville.