Six ans : bientôt l'âge de raison ?

Le 2 octobre 2006, j’étais le dix-neuvième salarié de l’agence de Lyon ; nous sommes maintenant pile cinquante.

Ma pile de feuilles de brouillon, commencée le jour de mon arrivée, diminuée au fur et à mesure des besoins, augmentée au fil des impressions ratées et autres gâchis de collègues, faisait ce matin presque 11 centimètres de haut (un mille feuille, quoi).

J’ai effectué des déplacements dans quatre pays étrangers : l’Allemagne, l’Arménie, la Belgique, la Chine, et ai travaillé sur des projets situés dans cinq pays étrangers : l’Arménie, la Belgique, la Chine, la Finlande, le Royaume-Uni.

A vol d’oiseau, le projet le plus proche sur lequel j’ai travaillé est situé à 7 kilomètres de mon bureau, le plus lointain à 10 000 kilomètres environ.

J’ai fait au moins 32 fois l’aller-retour Lyon-Paris dans la journée.

J’ai eu l’occasion de travailler sur des projets concernant une quarantaine de centrales nucléaires en service, en construction ou en projet.

De près (il m’arrive de faire encore quelques trucs sur le projet pour lequel j’ai été embauché) ou de loin (une heure ou deux), j’ai travaillé sur 21 projets.

Un musée, deux barrages et un bâtiment traditionnel étaient ou sont encore parmi les ouvrages sur lesquels je suis intervenu.

Je n’ai jamais changé de place, ni de chaise, ni de bureau, et je pense que sur les dix-neuf collègues présents il y a six ans, seuls deux pourraient dire la même chose.

Près de 350 croissants et pains au chocolat, que j’aurai achetés avec gourmandise, ont rythmé certaines pauses café comme celle de ce matin.

Trois plantes, dont deux bonsaïs, ont verdi plein ouest à ma fenêtre, en regardant la basilique de Fourvière.