Apostille au pénultième billet

J’ajoute Jean Echenoz. Son dernier opus, Caprice de la reine, est constitué de sept courts récits lumineux où la finesse de l’humour d’Echenoz, sa subtilité éclatante sont un régal.

Du coup, j’ai eu envie de relire L’Occupation des sols. Dans cette petite nouvelle d’une dizaine de pages, un couple père-fils se retrouve confronté à la perte de la mère/épouse. Elle a été peinte par un artiste, de son vivant, sur le mur d’un immeuble, et le dessin est progressivement masqué par la construction d’un bâtiment… C’est poignant, cela a l’élégance des œuvres magistrales devant lesquelles on reste coi.

Je ne vous chante pas plus les louanges de 14, Je m’en vais, Ravel ou Des éclairs : tout me semble du meilleur cru. En somme, le progrès fait rage et Jean Echenoz est l’un des grands auteurs de notre temps. Les éditions de Minuit publient des perles.