Consultons notre masse d'air à Saint-Sorlin

 

Déclaration d’amitié.

Julien et moi sommes souvent en désaccord sur le choix du site où aller voler. Je n’arrive bien souvent pas à comprendre ce qu’il veut faire selon son humeur du jour, hormis le fait qu’il aime decouvrir de nouveaux sites et se lasse assez vite de la fréquentation répétée des mêmes lieux de vol (Aiguebelette ou Saint-Hilaire, pour ne citer que les deux principaux). Mais pas toujours. Enfin, il me paraît dur à satisfaire en règle générale, alors que voler cinq fois de suite à Aiguelbelette ne me dérange pas plus que ça dès l’instant qu’on progresse et fait des vols différents. Parfois il fait une fixation sur un lieu (il adore Courtet que je trouve très loin de Lyon et pas si chouette), n’en démord pas tant qu’on ne s’y est pas rendu. En début de semaine nous savions que samedi ou dimanche serait une belle journée. Saint-Sorlin arrivait déjà dans la conversation, et je savais qu’il allait être plus que difficile d’infléchir la tendance et d’aller voler ailleurs.

En début de saison comme aujourd’hui, le choix du site n’a pas beaucoup d’importance étant donné qu’il est peu probable de faire beaucoup mieux que de petits vols, à notre niveau et avec des voiles modestement performantes comme les nôtres. Pour autant, je reste persuadé qu’à Saint Hilaire nous aurions peut-être fait un vol déclarable, de plus de 15 km. Des pilotes à peine meilleurs que nous ont fait des vols plus qu’honorables (30 km) sur ce site ces deux dernieres semaines, où le potentiel de cross est élevé.

Nous sommes arrivés au petit col de Fay (690 mètres) au-dessus de la falaise de Saint-Sorlin, vers 13 heures. Les conditions étaient idéales : franc soleil, brise bien installée mais ni trop forte ni trop légère, un peu de vent de sud ou d’est mais rien de bien méchant. Et les thermiques déclenchaient !

Premier vol de près de trois quart d’heure, je monte jusqu’à un peu plus de 1000 mètres, et c’est une joie incroyable que d’évoluer dans la masse d’air, comme à chaque fois. D’autant que nous sommes en février, les ascendances sont encore peu marquées même si l’on sent que ça se réveille par endroits. Vue dégagée et bien contrastée, sommets alpins enneigés à l’est et au sud, et Lyon dans le doré à l’ouest. Second vol plus tardif, moins productif (une vingtaine de minutes), puis une bière pour conclure la sortie.

Julien se trompe rarement lorsqu’il choisit un site.