Tout, tout, tout vous saurez tout

Quand on aime un auteur, on finit par en lire tout, même ses opus les moins bons. On veut le manger en entier, de peur de rater la perle. Par une association d’idée venue d’une discussion, j’essaie de me souvenir des auteurs dont j’ai lu toute l’œuvre ou presque (mettons à part la correspondance, pas toujours publiée d’ailleurs, et quelques œuvres introuvables) ; si c’était à refaire aujourd’hui je ne relirais pas tout de certains d’entre eux. Je ne relirai peut-être même pas certains d’entre eux. On change de goût, on considère maintenant mauvais des textes qu’on a pu adorer à 15 ans… ah, jeunesse.

Drôle de patchwork qui n’a pas vraiment de cohérence, quand on voit groupée à la queue leu-leu cette vingtaine de noms : Ernest Hemingway, John Steinbeck, Hervé Guibert, Saint-John Perse, Jacques Prévert, Arthur Rimbaud, Seamus Heaney, Julian Barnes, Robert Desnos, Paul Eluard, Jean Racine, Molière, Albert Camus, Charles Dantzig, Emmanuel Carrère, Jean Echenoz (moins un), Guy de Maupassant, Fiodor Dostoïevski, Jacques Drillon. (André Malraux, Honoré de Balzac, Michel Tremblay, Alan Bennett : cela ne saurait tarder.)