Le tour de Provins

 

Sextine.

Le visiteur avide file jusqu’à Provins,
Que l’on ne le croie pas guidé par la boisson !
Assoiffé de beaux sites et non pas tant de vins,
À l’occasion aussi s’intéresse au buisson
Qui peu souvent se voit évoqué en comptine.
Oubli tout réparé ! je trousse cette sextine.

Elle n’est pas si facile, la forme de sextine…
Une sous-préfecture, et pourquoi pas Provins
Autant qu’une autre, méritait bien une comptine,
Certes, oui, appauvrie par l’absence de boisson
Mais assez bien pourvue de ce type de buisson
Commun – on y reviendra – à défaut de vins.

Qu’on veuille parler d’églises ou deviser de vins,
Chemine doucement l’idée de la sextine,
Dont le côté badin convient bien au buisson
Évocateur mutin pourtant loin de Provins,
Ville de maisons de pierre. Toujours pas de boisson :
L’être aimé l’a compris ; l’auteur de la comptine

Peaufine les vers de mirliton que sa comptine
Déploie, telle la subtilité du nez des vins
Si vaste, offerte aux amateurs de la boisson,
Qui essaie vainement d’infiltrer cette sextine.
Car ainsi qu’il fut dit oncques ne but à Provins,
Tandis que se rapproche le moment du buisson.

J’entretiens le mystère autour de ce buisson,
Peu à peu se dessine la fin de ma comptine
Au décor médiéval préservé de Provins
Et à ses arrière-plans assez peu riches en vins.
La chute ! Allez ! Qu’enfin s’achève la sextine !
Que n’aurait-on pas fait pour un peu de boisson !

Nous ne voulions pas boire car chargés de boisson
Mais contraints et forcés, dûmes user d’un buisson
De jardin remarquable, pivot de ma sextine
Qui ainsi rédigée en manière de comptine,
Peut donner quelque joie, celle que procurent les vins,
Eux qui eurent magnifié notre tour de Provins.

Quelle est donc la boisson qui dicta la comptine ?
Entre vins et buisson on dira, je l’espère,
Que Provins valait bien de l’auteur une sextine.