La Marche de l'Empereur

Rien avoir avec les Autruches. (Jeu de mots de saison)

Qu'on ne compte pas sur moi pour me plaindre ! Ah, ça ! non : s'il y a bien deux choses que je déteste, ce sont bien les jérémiades et les prétéritions.

Néanmoins... j'ai mal partout.

Ou, plutôt, soyons précis : j'ai mal partout, sauf au visage. Ce qui est déjà beaucoup. Même si, je l'admets, c'est pour mon bien. Car imaginez-vous que je suis retourné à la salle de sport. Et un, et deux, etc. On ne se moque pas ! Je vous entends d'ici, persiffleurs que vous êtes : Moui, il va au sport aussi souvent qu'il blogue, cette feignasse. Certes, certes, je vous ai délaissés, vous et Jacques. (Jacques, c'est mon coach.) Mais ce sont justement mes résolutions de l'année :

  • Aller au sport régulièrement. Enfin, non... Mon problème n'est pas la régularité : j'y vais très exactement une fois tous les deux mois. N'y étant allé que deux fois, le calcul était simple. Reformulons, donc : aller au sport fréquemment.
  • Ressusciter ce blog. Allez me chercher la machine qui fait beep ! Je vais lui injecter de la rigolade à dose massive, du délire à intervalles réguliers et de l'intérêt au compte-gouttes. Ce sera un miracle de la volonté et de la littératures réunies.

Mais on s'égare. Il ne faudrait pas qu'on s'apitoie trop sur ce blog moribond quand, pour mémoire, j'ai mal partout. (Ou presque : sauf au visage. Ce qui est déjà beaucoup.) C'est lui qui meurt, soit, mais c'est moi qui souffre : hiérarchisons nos sympathies. Merci.

Étant convaincu qu'il faut souffrir pour devenir le nouveau Matt Damon (on ne rit pas, là-bas, au fond !), j'accepte avec un stoïcisme impressionnant les courbatures, crampes et autres craquements bizarres dans ma hanche gauche. Mieux, j'y prends plaisir ! Si, si, du plaisir. Façon Première gorgée de bière..., s'entend : des petits riens anecdotiques, au mieux, mais qui aident à supporter la douleur.

Par exemple, j'ai découvert que j'aimais beaucoup la démarche que donnent ces séances de torture. Il s'agit de ne pas plier les genoux : d'abord, on n'y arriverait pas ; et, surtout, si on y parvenait malgré tout, ce serait un supplice. C'est le plomb fondu qu'on a dans les cuisses qui le laisse présager. Il s'agit, dans le même temps, de lever la jambe le moins haut possible, de garder le pied à quelques millimètres du sol, au cas où, soudain, l'autre jambe refusait de porter le reste de la carcasse. Car on a, immanquablement, les jambes en coton en sortant de chez Jacques.

(Et en plomb fondu, oui, je sais : ne me demandez pas comment c'est possible, c'est ainsi. Je ne suis pas théoricien du sport, moi. Peut-être que le plomb fondu imbibe le coton, allez savoir !)

Au final, j'ai vu mon reflet dans l'étal d'une boucherie hallal : on dirait un pingouin arthritique. Désopilant. Mais souvenez-vous : aujourd'hui, pingouin grotesque mais demain... le nouveau Matt Damon !

Commentaires

1. Le dimanche 14 janvier 2007, 23:53 par Lofox

J'aimerais voir ce phénomène :)