Delerm

Expérience plaisante.

Si vous aimez mes petites conneries, voilà qui pourrait vous plaire : Dickens, Barbe à papa et autres nourritures délectables, de Philippe Delerm.

Des petits textes par la longueur seulement. Des petits riens - une page de Dickens, un repas au fast-food, du mousseux tiède. Trois fois rien. Ce qui compte, ce sont les émotions, les souvenirs, les impressions. Et même si l'on n'a jamais lu Dickens, si l'on utilise des couverts pour manger ou si l'on préfère la bière fraîche, ce qui ressort de tout ceci c'est une impression de déjà vu. De déjà vécu. Delerm vous raconte votre propre vie, votre propre enfance, vos propres souvenirs.

Avec une justesse qui laisse pantois. Il pourrait raconter sa première fois à un puceau.

Le style est simple, sans manières, tout sauf ampoulé. L'humour a l'élégance de se faire discret et la mélancolie la politesse de se faire furtive.

Sinon un antidote, du moins un contrepoint à ce que vous pouvez lire ici, donc.

Commentaires

1. Le lundi 30 mai 2005, 20:35 par Val

tiens j'avais lu "la première gorgée de bière" de Delerm et ct aussi des petits textes tres agreables, me semble meme que je l'ai ramené a lyon..

2. Le mardi 31 mai 2005, 15:12 par Gaara

Et de trois.

Tiens c'est bien le genre de sujet où je ne m'attendrais pas moi même. Et pourtant une fille m'a parlé de Delerm ce week-end même. Soit disant que le Phillipe et d'ailleurs le père du Vincent du même nom. Si j'ai bien compris il se trouve également que "la première gorgée de bière" avait été proposé au brevet de français il y a quelques années ; que ma foi tout cela était fort sympatique même si on pouvait difficilement croire que la littérature française en ressortirait marquée d'une empreinte indélébile...

3. Le jeudi 2 juin 2005, 00:37 par FabriceD

Bah, justement.

Ces textes sont justement à propos de petites choses qui ne marqueront pas d'une empreinte indélébile l'Histoire de l'Humanité mais qui auront eu pour elles de marquer un instant d'une vie.

Ce livre est une de ces petites choses, au final.