Demain, j'enlève le bas...

Ceci est ma contribution au marketing littéraire.

Un soucis me tarabustait, ces derniers jours. Pas un gros soucis, rassurez-vous. L'équivalent intellectuel d'un petit mal de dent, disons. Trop faible pour pousser à affronter un dentiste, juste assez lancinant pour réveiller en pleine nuit. Au pire moment de la nuit, en général, au plus moite, quand il fait trop chaud sous la couette mais trop froid au-dehors, que l'homme de vos rêves est adorable, désirable, insupportable de tentation mais que vous n'osez le toucher de peur de le réveiller. Un soucis comme cela, en gros.

Le week-end dernier, là est la source de mes ennuis, je parlais à Jérôme.

J'aime bien Jérôme. Il est gentil, il est drôle, il est cultivé - cela compense son physique. N'étaient ces qualités, je ne pourrais pas tolérer un bellâtre de plus dans mon entourage. Enfin, bref, j'aime bien Jérôme. J'aime bien aussi lancer des prénoms en pâture à mes lecteurs, pour leur montrer combien je suis sociable. L'astuce ne demande pas d'utiliser des prénoms de gens qu'on connait vraiment, notez bien, juste des prénoms vraisembables. Cunégonde, par exemple, ferait naître la suspicion même chez le lecteur le plus candide. Jérôme passe. Enguerran passerait peut-être, aussi, mais de justesse. Mais je ne connais pas d'Enguerran - ni de Cunégonde - tandis que je connais un Jérôme à qui je parlais, donc, le week-end dernier.

Au détour d'une parenthèse que j'avais glissée au milieu d'une digression, je lui fis remarquer qu'une amie mienne (Géraldine - encore un prénom vraisemblable) et moi avions envisagé d'écrire un livre dont je lui dévoilai le titre. Ni Géraldine ni moi n'étant ambidextre, ç'aurait été un livre écrit à deux mains. Évidemment, le livre ne fut jamais écrit. Ni même commencé. Ce qui prouve bien qu'il ne faut jamais remettre à deux mains ce qu'on peut faire le jour même.

Il n'empêche que ce titre, que j'ai dévoilé ce week-end à Jérôme, était trop beau pour être laissé à l'abandon. Mais, dans le même temps, trop beau aussi pour être gâché. D'où mon soucis. Quel texte pourrait se montrer digne d'un tel titre ?

Depuis ce soir, je sais.

Mais il me faudra du temps. Que j'entends bien ne pas laisser perdre. Je vais faire comme l'autre : je vais entretenir le buzz...

Bientôt sur Ether : l'Univers de FabriceD...

De l'amour, de la passion, des insomnies nocturnes, des bruits inquiétants, des odeurs effrayantes ! Des déménageurs ruisselant de sueur, des armoires plus grandes que les portes par où on voudrait qu'elles passent, des considérations d'une profondeur abyssale sur le cours de l'immobilier ! Des orthoptéroïdés, des dictyoptères - que dis-je ? des blattidés ! Et même, pour le plus grand plaisir des petits comme des grands, un véritable exorciste !!!

Demain, si vous êtes sages, je vous révélerai le titre en question...

Commentaires

1. Le jeudi 15 septembre 2005, 09:00 par Monster Bill

Ah !! Chouette chouette chouette ! De la lecture en quantité. Du FabriceD à volonté. Des sourires et des rires appuyés. Des larmes peut-être aussi soutirées. Du plaisir couché sur le papier (ou à l'écran projeté ;-) ). En bref, du bonheur web-diffusé. :-)

2. Le jeudi 15 septembre 2005, 13:33 par Val

ca me rappelle des trucs, suedois meme.

3. Le vendredi 16 septembre 2005, 09:02 par Monster Bill

On n'a pas été sages ? :-(

4. Le vendredi 16 septembre 2005, 13:00 par Rakh

N'oublie pas les coccolithophoridés, Fabrice

5. Le vendredi 16 septembre 2005, 20:05 par Virginie

N'est-on pas aujourd'hui demain ? Quelle tristesse de te voir te livrer à la procrastination comme cela...