Raté

Mais de peu.

Hier après midi, je suis allé faire quelques courses au Carrefour de la Part-Dieu.

(Je suis très douloureusement conscient que comme amorce de billet, on a vu plus prometteur et moins prosaïque. Mais, bon, je me suis couché à 3h30 du matin, il n'est même pas onze heures, mes neurones courent dans tous les sens dans mon crâne à la recherche les uns des autres, ils se ratent, ils s'appellent par leur nom, angoissés, ils organisent les secours, Hé, les mecs ! J'ai retrouvé Roger : il est coincé sous l'hypothalamus, allez me chercher un levier et un treuil !, ça fait un vacarme de tous les diables là-dedans, comment voulez-vous que j'écrive quoi que ce soit d'intéressant dans ces conditions ? Hier soir, cependant, un sage a dit quelque chose d'intéressant à quoi mes neurones se sont promis de réfléchir. Dès qu'ils auront résolu les questions usuelles du petit matin : Où suis-je ? Qui suis-je ? Qu'est-ce que c'est que ce truc collant ?)

Hier après midi - ce n'est pas parce qu'un billet s'annonce mal qu'il ne faut pas persévérer à l'écrire - je suis allé faire quelques courses au Carrefour de la Part-Dieu. Trois fois rien. Je n'avais besoin que d'un peu de viande, de confiture, de bière et - surtout, il ne fallait pas que j'oublie - de sacs poubelle. J'y suis allé à pied, j'en suis revenu à pied. Comme ça, pour le fun.

J'étais tout fier de moi, sur le chemin du retour. Parce que je portais mon joli T-shirt vert dont tout le monde dit qu'il est horrible mais que, moi, j'adore - je me fais l'effet d'une très grosse pomme, là-dedans : je m'attends à tout instant qu'on me dise que je suis à croquer. Mais, surtout, j'étais fier de ne pas avoir oublié les sacs poubelle.

Je ne vous cacherai pas que, lorsque j'ai voulu ranger lesdits sacs poubelle, je ne fus pas qu'un peu perplexe. J'avais déjà ou, plutôt, encore des sacs poubelles. Aussitôt, le doute, terrible. Si ce n'étaient pas les sacs poubelles, que devais-je donc à tout prix ne pas oublier ? Le cœur serré par l'angoisse, j'ai couru aux toilettes, mais j'ai aussi du papier hygiénique. J'ai fait mes placards, les uns après les autres, en vain. Pleins, tous.

Depuis, ce doute, cette crainte lancinante d'un désastre à venir me suivaient. M'assombrissaient l'humeur. Me noircissaient la vie.

La révélation m'est venue ce matin, lorsque j'ai pris mon café. Je n'ai plus de sucres en morceaux.

(Et hop. Un billet qui finit aussi piteusement qu'on pouvait le prévoir. Au moins, ne pourrez pas dire que je ne vous avais pas prévenus.)

Commentaires

1. Le lundi 12 septembre 2005, 08:59 par Bibi@CDI

Le retour des notes en dehors du texte ; tu te re-boca-del-infernolise ?

2. Le lundi 12 septembre 2005, 11:06 par Monster Bill

Si, au moins, cela pouvait faire avance la chose en question. Mais j'ai bien peur que nous soyons encore bredouilles pour un (long) moment. :-(

3. Le lundi 26 septembre 2005, 15:27 par Obi-Wan

Tu me rappelleras de ne pas lire ce genre de billets en cours de marketing car l'éclat de rire fut difficile a retenir...

L'image de la pomme un 11 septembre, c'était fait exprès ????

Obi-Wan,
C'est long le marketing...